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Mes ancêtres dans la Grande Guerre : A Vérargues

Au début du mois d’août 1914, André Monjon est un garçon qui va avoir 9 ans. Il vit à Vérargues (Hérault), dans la plaine languedocienne, avec ses parents. Il est fils unique. Il va bientôt rentrer au collège à Nîmes (Gard), chez les pères assomptionnistes.

André Monjon pendant la guerre – collection familiale

Dix jours plus tôt, son oncle Ferdinand Monjon est décédé à Saint-Christol, le village voisin, distant de quelques centaines de mètres.

Sa mère n’a pas eu de frères et sœurs, son dernier oncle vivant est le frère aîné de son père, Jules Monjon, qui approche des 45 ans.

Son père, Alfred, âgé de 34 ans, est le seul homme de son entourage mobilisé en 1914. Il rejoint dès le 3 août le 81° régiment d’infanterie, de Montpellier, et part dans les jours suivants pour les Vosges. Au mois de mars 1915, il est nommé sergent. Le même jour, il a les pieds gelés au bivouac de Beauséjour (Marne), et est évacué.

Un mois plus tard, son frère Jules, qui en raison de son âge n’avait pas été mobilisé, est rappelé à l’activité et rejoint le 122° régiment d’infanterie. A l’été, il sera toutefois réformé pour tuberculose pulmonaire, et la réforme sera maintenue à l’automne. C’est le moment où Alfred rejoint son régiment, ses pieds guéris.

Chronologie familiale – réalisée à partir des fiches matricules

Au printemps 1918, c’est Julien Monjon, l’aîné des cousins d’André, né en 1899, qui est mobilisé et rejoint le 21° régiment d’artillerie de montagne. Il n’ira pas sur le front, mais restera à l’arrière pendant les derniers mois du conflit. En septembre, il passe au 1° régiment d’artillerie de montagne. Quelques jours plus tôt, Alfred a été blessé au genou droit par un éclat d’obus à Bagneux (Aisne). La guerre s’arrête ici pour lui.

Alfred Monjon vers 1918 – collection familiale

Après 5 ans de conflit, la vie reprend son cours dans la plaine du Languedoc : Jules est libéré de ses obligations militaires dès la fin de 1918, et Alfred rentre chez lui, démobilisé, à la fin du mois de février 1919.

Seul Julien, le cousin d’André, continue à rester sous les drapeaux, pendant encore presque 3 ans, le temps qu’aurait duré sa mobilisation en temps de paix : il ne rentre chez lui qu’à l’été 1921, lors de son envoi dans la disponibilité.

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