Mes ancêtres dans la Grande Guerre : A Castries

Marguerite Lafon est une toute petite fille qui vient d’avoir 4 ans lorsque la guerre éclate. Elle vit à Castries (Hérault) avec ses parents et sa petite sœur Evelyne qui a 18 mois.

Son père, Jean, propriétaire terrien de 34 ans, est mobilisé et rejoint le 16° escadron du train des équipages, qui est immédiatement dirigé vers le front. Il y passera une grande partie de la guerre, jusqu’à l’automne 1917 où il bascule au 15° escadron du train, avant de rejoindre le 14° escadron deux mois plus tard. Je n’ai pas retrouvé l’historique de ces corps, pour savoir plus précisément sur quelles opérations il avait été engagé.

Au printemps 1918, le petit frère de Marguerite naît à Castries. Jean continue la guerre jusqu’à l’automne : il passe au 7° escadron du train, avant de rejoindre la 7° section des commis et ouvriers d’administration un mois après l’armistice. Il est démobilisé fin janvier 1919.

Les enfants Lafon vers 1919 – collection familiale

Ce n’est pas le seul homme de la famille à avoir été mobilisé tout au long du conflit : son frère Antoine, âgé de 30 ans au début de la guerre, avait été exempté du service militaire pour bronchite spécifique.

En septembre 1914, il est convoqué devant la commission de réforme, qui le classe dans les services auxiliaires : il est alors affecté à la 16° section d’infirmiers.

Il y restera jusqu’en avril 1917, où il sera appelé au 82° régiment d’infanterie : il y reste jusqu’à la fin du conflit, dans l’Oise et l’Aisne principalement, jusqu’à sa mise en congé de démobilisation au mois de mars 1919.

Chronologie familiale – réalisée d’après les fiches matricules

Une troisième personne de l’entourage de Marguerite part à la guerre, son oncle Louis Lambert, époux de la sœur de sa mère.

Dès la mobilisation générale, il rejoint le 52° régiment d’infanterie, quelques jours avant la naissance de sa fille Marthe, à la toute fin du mois d’août.

Au mois de mars 1915, il bascule vers la 13° section des commis et ouvriers d’administration, et est détaché auprès de la Banque de France, son métier dans le civil : il y passera toute la guerre, entre le Puy-en-Velay (Haute-Loire), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Rive-de-Gier (Loire) et Tulle (Corrèze).