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Wagon – Léon Barnetche

Léon Barnetche, le frère de mon arrière-grand-mère, est ingénieur électricien à la compagnie des chemins de fer du Midi lorsque la guerre éclate. Même s’il est aspirant de réserve dans l’infanterie, ses connaissances et ses compétences techniques l’ont fait classer dans le service auxiliaire : avec ses camarades de la Compagnie du Midi, il appartient à la 7ème section des chemins de fer de campagne – Compagnie du Midi.

C’est donc cette unité qu’il rejoint à la mobilisation générale. La 7ème section des chemins de fer de campagne est mobilisée en août 1914 pour exploiter la ligne d’Hazebrouck à Ypres. Il participe ainsi de façon indirecte à la première bataille des Flandres.

Mais ce service a l’arrière ne plaît pas tant que ça à Léon, qui rêve d’un engagement plus actif pour son pays. C’est pour cela que le 3 mars 1915 il démissionne de la Compagnie du Midi afin de pouvoir rentrer dans le droit commun et être affecté au 1er groupe d’aviation.

Après six mois de formation à Dijon, il valide sa formation de base et est breveté pilote sur les Nieuport le 22 octobre. Un mois plus tard, il est à Pau pour effectuer le stage de Haute Ecole et découvrir l’acrobatie aérienne. Il dépend alors de la Réserve Générale de l’aviation.

Fiche résumé du parcours de Léon Barnetche dans l'aéronautique militaire
Fiche de Léon Barnetche dans le fonds de l’aéronautique militaire – Mémoire des Hommes

Après trois mois, le voilà affecté comme pilote au Groupe des Divisions d’Entraînement du Plessis-Belleville en février 1916. Puis il rejoint l’escadrille N 57, qui a pour insigne un sanglier chargeant, et cantonne à Lemmes (Meurthe-et-Moselle). De là, elle participe aux combats défensifs sur Verdun, jusqu’à l’automne. Le 10 avril, Léon est nommé sergent.

Mais il quitte la zone des combats un peu plus tôt que ses camarades : le 18 août, il est évacué de la zone des armées pour bronchite, et quinze jours plus tard, il est envoyé de l’hôpital de Bar-le-Duc vers l’intérieur. Après plus de six mois de convalescence, sans doute passée à Dax auprès de sa sœur et de son beau-frère, il rejoint le front au début du mois d’avril 1917.

Après quelques semaines au Groupe des Divisions d’Entraînement du Plessis-Belleville, il rejoint à la fin du mois l’escadrille N 314. Il est cantonné dans la Meuse, et participe activement à la défense de Nancy. Le 1er octobre, il est nommé adjudant.

Le 17 mai 1918, alors que cela fait un peut plus d’un mois que l’escadrille à l’insigne du chardon et de la croix de Lorraine vole sur des Spads, Léon est cité à l’ordre de l’aéronautique :

« Excellent pilote dont le courage et la conscience ne se sont jamais démentis. S’est distingué au cours de nombreux combats ».

A peine un mois plus tard, il a droit à une nouvelle citation le 30 juin, et reçoit à cette occasion la Croix de guerre :

« Excellent pilote d’un dévouement absolu. S’est offert spontanément pour des expériences urgentes de vols de nuit qui ont donné les meilleurs résultats ».

Après l’armistice, il reste mobilisé quelques temps : le 31 décembre 1918, il passe à la station météorologique de la 4ème armée. Enfin, le 13 mars 1919, il est démobilisé et peut rentrer dans sa famille.

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