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Enfants – Alfred Cazaumayou

Né en 1872, mon arrière-grand-père fait partie de la classe 1892. Engagé volontaire pour 3 ans l’année de ses vingt ans, il passe dix mois au 49ème régiment d’infanterie de Bayonne, où il fait ses classes. A la rentrée de l’année universitaire 1893-1894, il est mis en congé afin de poursuivre ses études : il est en effet élève pharmacien, profession utile dans le monde militaire.

A la fin de son temps d’engagement, il est libéré et passe dans la réserve de l’armée active, à la 18ème section d’infirmiers militaires, qui se rattache à la région militaire de Bordeaux. Le 28 juillet 1897, il est reçu pharmacien de première classe devant la faculté de Bordeaux.

En 1914, il vit à Dax depuis son mariage une dizaine d’années plus tôt. Auprès de lui vivent sa femme Lucie, ses quatre enfants dont l’aîné a 10 ans et le dernier 3, sa belle-mère, sa belle-sœur, sans doute également son beau-frère, et certains de ses demi-frères qui travaillent avec lui à la pharmacie. Sur le plan militaire, il fait maintenant partie de l’armée territoriale, toujours au sein de la 18ème section d’infirmiers militaires.

Lors de la mobilisation générale, il rejoint donc son unité de rattachement. Il est difficile de retracer le parcours du personnel soignant lors de la Grande Guerre car les hommes étaient envoyés par petits détachements auprès des unités diverses, ou dans les différents hôpitaux et ambulances. Je ne sais donc pas exactement à quoi ressembla sa guerre.

5 enfants Cazaumayou en 1916
Collection familiale

Le 19 mars 1915 voit la naissance de sa troisième fille, Françoise. Quelques mois plus tard, il est nommé pharmacien auxiliaire par le directeur du service de santé de la 18ème région militaire : il n’est plus alors un simple infirmier parmi tant, mais il exerce son métier dans le cadre de la mobilisation.

Un an plus tard, le 3 novembre 1916, c’est la naissance de son sixième enfant, Bernard. Le 16 du même mois, Alfred est alors renvoyé dans ses foyers comme père de 6 enfants, et rattaché à la classe 1887, selon la décision ministérielle du 11 février 1915.

Il rentre alors chez lui pour élever ses enfants, et exercer son métier en ville : dans une période où nombre de médecins et de pharmaciens sont absents, mobilisés sur le front, son retour à Dax dû être une bénédiction pour toute la population.

Il lui faudra toutefois attendre la fin du conflit pour être totalement libéré de ses obligations militaires, au mois de décembre 1918 : jusqu’au bout il est resté mobilisable, prêt à repartir sur le front si une telle décision émanait du ministère ou des hautes autorités militaires.

6 réponses sur « Enfants – Alfred Cazaumayou »

Bel article ! Une pette coquille : l’année universitaire « 1893-1894 », je pense. D’autre part, votre ancêtre aurait dû être rattaché à la classe 1886 (1 classe en moins par enfant) mais la classe la plus ancienne mobilisée était celle de 1887. L’article 48 de la loi du 21 mars 1905 – article en vigueur lors de la Première Guerre Mondiale – précise que « les pères de six enfants vivants passent de droit dans la réserve de l’armée territoriale »… A très vite pour une autre lecture

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Coquille corrigée, merci pour votre vigilance.
En 1916, c’est la décision ministérielle du 11 février 1915 qui s’applique, et qui précise clairement que les pères de 6 enfants vivants sont rattachés à la classe 1887

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