Edouard Simon est né en 1879. Il fait donc partie de la classe 1899, et a effectué son service militaire dans l’infanterie. Il est caporal de l’armée territoriale, au 109ème régiment d’infanterie caserné à Vienne (Isère).
En 1914, il est employé de commerce et vit à Lyon, avec sa femme Anne F, cousine de mon arrière-grand-père, épousée en 1911. Le couple a deux enfants, Hélène, née en 1912, et Octave, né en avril 1914.
A la mobilisation générale, Edouard quitte sa famille et rejoint son régiment dès le 3 août. Faisant partie de l’armée territoriale, il n’est pas envoyé tout de suite sur le front, mais passe d’abord une période d’entraînement et d’instruction à l’arrière. A la fin de septembre, le 109ème régiment territorial d’infanterie se regroupe au camp de la Valbonne dans l’Ain.
Mais finalement, ce n’est pas avec son régiment de rattachement qu’Edouard Simon rejoint le front : le 4 octobre, il passe au 52ème régiment d’infanterie, et part pour la Lorraine, dans le secteur de la Woëvre (Meurthe-et-Moselle). Les mois d’octobre et novembre se passent dans ce secteur, à essayer de progresser vers les lignes ennemies.
Le 12 décembre, une attaque d’envergure a lieu dans tout le secteur pour briser les lignes allemandes établies au bois de Remières, sur la commune de Saint-Baussant. C’est là qu’Edouard Simon est tué au combat. Son corps ne sera jamais retrouvé. Son acte de décès sera retranscrit à Lyon en 1916, et il obtiendra aussitôt la mention « Mort pour la France ».
Ses deux enfants seront alors adoptés par la Nation. Trente ans plus tard, eux aussi combattront pour la France, et s’engageront dans la résistance : Octave sera capturé et torturé par la Gestapo, envoyé en Allemagne, où il mourra en déportation à l’été 1944 au plus tard. Encore aujourd’hui, sa date de décès exacte est inconnue. Sa mère et sa femme seront déportées également, mais en reviendront, tandis que sa fille Ghislaine née en 1942 sera confiée à sa sœur Hélène.
Jadis et naguère 