Ce cousin de mon arrière-grand-père est né en 1899. Il n’a que 15 ans au début de la guerre, et n’est donc pas mobilisé. Il se trouve toutefois presque en position de chef de famille, son père faisant partie de la classe 1889 est mobilisé en 1914 avant d’être réformé un an plus tard.
Presque trois ans se passent alors à Campagne dans l’Hérault. Julien approche de ses 20 ans, et le conflit continue, augmentant chaque jour le nombre de ses victimes. La classe 1919 doit donc être appelée plus tôt que prévu. Toutes les formalités préalables du recensement, et du conseil de révision ayant été accomplies, c’est le 15 avril 1918 que Julien arrive au 21ème régiment d‘artillerie de montagne. Au début du mois de septembre, il passe au 1er régiment d’artillerie de montagne.
Mais il ne s’agit là que de périodes de formations, Julien Monjon n’est jamais allé sur le front lors de la Grande Guerre. A la signature de l’armistice, il se trouve toujours au 1er régiment d’artillerie de montagne, et il y reste jusqu’au printemps 1919, lorsqu’il passe au 85ème régiment d’artillerie lourde le 6 mars, puis au 132ème régiment d’artillerie lourde le 5 mai, avant de rejoindre 6 jours plus tard le 118ème régiment d’artillerie lourde.
Le 23 octobre suivi, s’il n’est plus mobilisé au titre de la guerre qui s’est achevée près d’un an plus tôt, il reste sous les drapeaux car son service militaire n’est pas terminé.
Et ce sont les conséquences de la guerre qui l’occupent maintenant, et qui le conduisent en Allemagne, dans les territoires d’occupation de la France. Le 27 novembre 1919, c’est avec le 4ème groupe d’automitrailleuses de cavalerie qu’il continue l’occupation française en Allemagne. Je n’ai toutefois pas réussi à trouver où il se trouvait.
Au printemps 1921, il est envoyé dans la disponibilité pendant quelques semaines, entre les mois de mars et de mai, avant d’être rappelé au 62ème régiment d’artillerie de campagne. Il passe alors encore un mois sur les territoires d’occupation, avant d’être totalement libéré du service militaire au milieu du mois de juin 1921.
Même pas vingt ans plus tard, il sera à nouveau mobilisé lors de la Seconde Guerre mondiale.
Jadis et naguère 
Une réponse sur « Jeune – Julien Monjon »
[…] renvoyé dans ses foyers, il y restera jusqu’à la fin de la guerre. Il voit toutefois son fils Julien partir pour l’armée au printemps 1918. Le 30 novembre 1918, quelques semaines après […]
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