Léon Fichet est le frère de mon arrière-grand-père. A l’âge de 20 ans, il est élève à l’Ecole régionale d’architecture de Lyon, et bénéficie d’un sursis pour ses études. En 1913, celui-ci n’est pas renouvelé ; ce n’est qu’à 22 ans qu’il part sous les drapeaux, pour effectuer son service militaire au 3ème régiment de zouaves.
Il est directement à pied d’œuvre lorsque la guerre éclate : cela fait trois mois qu’il a été nommé caporal. Il participe donc au conflit dès les premières opérations, et est envoyé vers Charleroi, en Belgique : dans le secteur de Fosse, Vitrival, Wagnée, et Oret
C’est là qu’il est capturé et fait prisonnier, à Vitrival (Belgique), le 27 août 1914. Trois mois plus tard, il est interné à Wetzlar (Hesse) le 27 novembre 1914.
Pendant ce temps, et pour encore deux mois, sa famille ne sait pas où il se trouve et ce qu’il est devenu : ce n’est que le 20 janvier 1915 qu’un avis de capture est transmis par les autorités allemandes aux Français, qui annonce que Léon Fichet est prisonnier de guerre.
Le 17 juillet suivant, il transféré à Celle, en Basse-Saxe. Les informations disponibles en ligne sur les prisonniers de guerre de ce conflit sont très sommaires, et je n’ai pas trouvé de détails sur la vie dans les camps de prisonniers et sur la raison des changements
Le camp de Celle n’est qu’une étape assez brève, avant Giessen (Hesse), camp dans lequel Léon est transféré le 25 août 1915. Il y restera près de trois ans, jusqu’à l’été 1918, où il retrouve enfin la France, en passant par la Suisse. C’est dans un convoi de prisonniers passant par Genève qu’il arrive sur le territoire national le 27 juillet 1918.
Il n’est pas renvoyé sur le front, mais reste mobilisé à l’intérieur, pendant encore un an, jusqu’à sa démobilisation le 21 août 1919. Est-ce à cause de sa mauvaise santé au retour de captivité ? Je n’en sais rien.
Il ne terminera ses études d’architecte qu’après le conflit, en 1922, près de dix ans après les avoir commencées.
Jadis et naguère 
Une réponse sur « Kriegsgefangene – Léon Fichet »
Pauvre Léon ! Et quelle angoisse pour la famille. On n’imagine pas ce qu’ont vécu ces générations. En août 1914, il y a eu des massacres de population civile en Belgique. Un traumatisme certain pour tous ceux qui en ont été témoins 😔
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