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Logistique – Albin Fages

Albin est le cousin de mon arrière-grand-père Emile. C’est un homme de petite taille, qui ne mesure qu’1,62 mètres. Il n’a pas une bonne santé, aussi le conseil de révision de sa classe, en 1908, l’exempte bronchite spécifique. Il ne fait donc pas de service militaire, et n’est pas concerné par la mobilisation générale d’août 1914. Il continue donc sa vie de mécanicien à Cocurès (Lozère), dans les gorges du Tarn en amont de Florac.

Mais le 12 décembre 1914, il est convoqué par le conseil de révision de la Lozère, qui le classe service auxiliaire. Cinq mois plus tard, il arrive donc à la 16ème section des commis et ouvriers militaires, le 15 mai 1915.

Une nouvelle commission de réforme, à Montpellier, le classe service armé deux mois plus tard, le 13 juillet. Il passe donc au début du mois d’août au 16ème escadron du train des équipages, et se rapproche de la zone des combats, même s’il ne combat pas.

Pistes d'Iven (Boucle de la Cerna). Ravitaillement en gros obus
ECPAD - SPA 121 K 7467
Pistes d’Iven (Boucle de la Cerna). Ravitaillement en gros obus
ECPAD – SPA 121 K 7467

Ce n’est que le 9 janvier 1916, par son passage au 13ème régiment d’artillerie de campagne, qu’Albin est envoyé sur le front. C’est sans doute sa profession de mécanicien qui l’a fait orienter vers cette arme, qui demande plus de connaissances techniques que l’infanterie, d’autant plus qu’elle commence à être motorisée au cours du conflit.

Mais Albin ne reste pas longtemps dans l’artillerie : le 1er juin 1916, il est envoyé au 20ème escadron du train des équipages. Dix mois plus tard, c’est avec cette unité qu’il part en Orient au mois d’avril. Il se dirige vers Santi Quaranta1, en Albanie, dans une région alors sous protectorat italien. La France a alors mis en place la République de Koritza, une région autonome dans le sud-est de l’Albanie entre 1916 et 1918, et le 20ème escadron du train se charge du ravitaillement de l’intendance des troupes d’occupation depuis les ports de la côte.

Albin y reste plus d’un an, jusqu’au mois de juin 1918 où il retourne en France et est envoyé à Paris. En novembre, il est dirigé vers Homblières, dans l’Aisne, pour les derniers combats de la guerre. Il est démobilisé le 23 juillet 1919 et rentre alors chez lui.

  1. Aujourd’hui Saranda ↩︎

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