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Médaille militaire – Ernest Vincent

Ernest Vincent est le frère de mon arrière-grand-père Emile. Il fait partie de la classe 1914, et est en train de passer toutes les étapes du recrutement militaire lorsque la guerre est déclarée et que la mobilisation générale appelle tous les combattants à leurs postes.

Ce n’est que le 18 décembre 1914 qu’il rejoint l’unité à laquelle il a été affectée, le 23ème régiment d’infanterie. Après une période de formation, il est envoyé sur le front, dans les Vosges, du côté de Ban de Sapt et d’Ormont. C’est la bataille de La Fontenelle, pour la reprise de la colline éponyme, qui dure jusqu’à l’été, autour du Col de la Chapelotte, de Ban de Sapt, de la Fontenelle et de Launois.

Le 25 juin 1915, Ernest passe au 148ème régiment d’infanterie, et est dirigé vers l’Aisne où il reste jusqu’au début de l’automne. Il se bat dans les secteurs de Villers-Franqueux, du Luxembourg, de Berry-au-Bac et du Choléra.

Le 1er novembre, son régiment est sélectionné pour la campagne de Bulgarie et de Turquie. Depuis Marseille, les hommes embarquent à bord du “Duc d’Aoste” et du “Savoie” pour Salonique. Mais Ernest ne prend pas longtemps part aux combats en Serbie : le 20 novembre, il est blessé à la cheville gauche à Debista (Serbie). Il est alors rapatrié en France et passe presque un an de convalescence à l’arrière.

Ernest et sa famille, février 1916 - collection familiale
Ernest et sa famille, février 1916 – collection familiale

Le 6 octobre 1916, rétabli de sa blessure, il repart pour le front et rejoint le 147ème régiment d’infanterie, qui se trouve dans la Somme, du côté de Berny. En novembre, il combat vers Fresnes et le Bois du Dragon.

Au début de l’année 1917, Ernest est envoyé en Lorraine, dans la forêt de Parroy. Puis le printemps voit son retour vers les lieux où il a combattu deux ans plus tôt : c’est l’offensive de l’Aisne. Le 147ème régiment d’infanterie se bat à la Cote 108, à Berry-au-Bac et à Misme.

Et au mois de juillet, Ernest et ses compagnons sont envoyés à Verdun, dans le secteur d’Avocourt. C’est là que le héros du jour est blessé à l’œil droit par un éclat d’obus le 1er août 1917. Il est immédiatement envoyé vers les hôpitaux de l’arrière, mais la blessure est trop grave et les compétences médicales de l’époque ne permettent pas de sauver son œil.

Le 16 novembre 1917, Ernest est réformé temporairement du service militaire. Il a complètement perdu la vision de l’œil droit, et ne peut plus combattre efficacement. Au fil du temps, d’autres commissions de réforme le relèveront totalement de ses obligations militaires, et il obtiendra même une pension d’invalidité.

Plus de dix ans après la fin de la guerre, son dévouement à la patrie sera récompensé par la Médaille militaire, le 29 septembre 1931.

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