Si Roger Malavielle, frère de mon arrière-grand-mère, n’est pas appelé dès le début de la guerre, il part toutefois sous les drapeaux plus d’un an avant la date officielle de mobilisation de sa classe, dès le mois de janvier 1916.
Il est alors nommé au 3ème régiment d’artillerie de campagne. Après quelques semaines de formation, le 25 janvier 1917 il est dirigé vers la zone des armées, et affecté au groupe de renforcement de son régiment. Celui-ci se trouve alors dans la Somme, dans les secteurs de Lihons, de Rozières, de Guerbigny, de la cote 97 et de Méharicourt.
Au 1er avril, il passe au 248ème régiment d’artillerie de campagne, constitué à partir de trois groupes de canons de 75 constituant l’artillerie de la 58ème division d’artillerie, et provenant des 1er, 3ème et 48ème régiments d’artillerie de campagne.
De mars à juin, Roger combat en Alsace, vers Aspach-le-Bas, Michelbach, et Guewenheim. Puis ce sont les Vosges en juillet-août, du côté de Saint-Dié.
Le 248ème régiment d’artillerie de campagne est ensuite envoyé en Champagne, dans le secteur de Reims et de Suippes. Il y reste de l’été 1917 à la fin du printemps 1918. C’est là que le 1er octobre 1917, Roger est nommé brigadier.
A l’été 1918, le 248ème régiment d’artillerie de campagne est dans l’Aisne, vers Villemontoire et le Bois d’Hartennes. Puis c’est l’Oise en août, du côté de Chevincourt et d’Evricourt, avant de retourner dans l’Aisne en octobre pour la dernière offensive, dans les secteurs d’Achery et de la Viéville.
Rouge : la république des conseils.
Ocre : territoire perdu en avril 1919 face à l’Armée française de Hongrie et aux troupes roumaines.
Rose : territoire repris en mai 1919 aux Tchécoslovaques.
Bleu-vert : territoires sous contrôle de l’armée franco-serbe commandée par Louis Franchet d’Espèrey.
Le 23 octobre, Roger est évacué pour maladie. Six semaines plus tard, il est rétabli et rejoint la 27ème batterie du 248ème régiment d’artillerie. Malgré l’armistice, la guerre n’est pas terminée pour lui.
Le 31 mars 1919, il passe au 38ème régiment d’artillerie de campagne, qui fait partie de l’Armée d’Orient, et est dirigé sur Toulon. Au mois de mai, il rejoint l’artillerie lourde, et arrive au 145ème régiment d’artillerie lourde.
C’est avec cette unité qu’il participe aux combats de l’armée française d’Orient de Franchet d’Espèrey dans le Banat (Roumanie et Serbie) contre les communistes, pendant l’été et l’automne.
Le 23 octobre voit la fin de la campagne d’Orient. Enfin, le 12 décembre, Roger est démobilisé. Il rejoint Ganges et son emploi de bonnetier.
Jadis et naguère 
