Jean-Baptiste Lamagdelaine est le demi-frère de mon arrière-grand-père. Il a effectué son service militaire dans l’infanterie, et fait partie de la classe 1903. En 1914, il est boulanger à Bayonne lorsque la mobilisation générale le rappelle au 49ème régiment d’infanterie, où il retrouve ses frères Félix et Firmin.
Il ne tarde pas à être envoyé sur le front, vers la Belgique : dès le 23 août, il se trouve dans le secteur de Charleroi, vers Gozée et Biesmes-sous-Thuin. Moins d’une semaine plus tard, il est à Guise, plus précisément à Séry et à la ferme Lorival.
Le début du mois de septembre le voit prendre part à la bataille de la Marne : il combat alors à Vendières, à la ferme de Bois Jean et à La Haute Epine. La suite de l’automne se passe dans l’Argonne et la Meuse, du côté de Beaurieux, de Craonelle ; vers Hurtebise et la Ville-aux-Bois.
Jean-Baptiste passe la plus grande partie de l’année 1915 dans le secteur du Chemin des Dames, aux lieux-dits Hurtebize, le moulin et le plateau de Vauclair, dans le secteur de Craonne. S’il commence l’année au 49ème régiment d’infanterie, il passe le 25 mars au 34ème régiment d’infanterie.
Au mois d’octobre, nouveau changement d’unité, Jean-Baptiste rejoint le 62ème régiment d’infanterie. Il passe alors l’hiver en Champagne, du côté de Tahure. Puis le printemps 1916 l’emmène à Verdun, au bois de Nawé, à la Côte du Poivre et au ravin de la Couleuvre. L’été se passe ensuite dans l’Aisne, dans le secteur d’Hermonville.
Le 25 août 1916, la commission de réforme classe Jean-Baptiste dans le service auxiliaire, pour sclérose diffuse bi-latérale et congestion de la base gauche. Le 10 octobre, il arrive donc à la 11ème section de commis et ouvriers d’administration, à Nantes.
Après un peu plus d’un mois dans les bureaux, une nouvelle commission de réforme le déclare apte au service armé le 23 novembre. Il lui faut alors un mois pour rejoindre son unité, et retrouver le 62ème régiment d’infanterie, à Verdun. C’est là qu’il passe l’hiver 1916- 1917, du côté du fort de Vaux et de batterie de Damloup.
Le 28 février 1917, Jean-Baptiste passe au 58ème régiment d’infanterie, et s’embarque pour Salonique. Pendant tout le printemps, il se bat en Macédoine, dans le secteur d’Osin, avec l’armée d’Orient : ce sont les combats de Topsin, d’Osin, du plateau des Quatre Arbres et du plateau de Borislaw.
Le 10 mai, il participe à l’attaque de Srka-di-Legen, à la frontière entre la Macédoine et la Grèce. Puis, au début du mois de juin, il embarque vers Le Pirée, pour prendre part à l’occupation d’Athènes. Celle-ci se déroule après le renversement du roi Constantin de Grèce et son abdication au profit de son second fils, Alexandre Ier.
La fin de l’année se déroule en Macédoine pour Jean-Baptiste, dans le secteur de Monastir, du côté du Massif de Posen, sur la route de Monastir à Resna et à la cote 1248. Le 3 septembre, il participe à l’attaque du saillant de Kiel, au cours de laquelle 120 hommes de son régiment sont mis hors de combat.
Le 5 décembre, la commission de réforme le déclare inapte 2 mois pour légère obscurité respiratoire base droite. Il s’agit d’un problème pulmonaire. Jean-Baptiste bénéficie alors d’un congé de convalescence. Après 3 mois, il doit alors repasser devant la commission de réforme, qui le déclare apte à faire campagne le 14 mars 1918.
Un mois plus tard, Jean-Baptiste rejoint donc le 41ème régiment d’infanterie. Celui-ci se trouve dans la Somme, et combat au Bois Sénécat, à Hangard et à Hourges. Puis c’est l’Aisne jusqu’au début de l’été, vers Tigny, Vierzy et la ferme de Vertefeuille. En juillet, Jean-Baptiste est dans la Marne, au bois de Boursault et à Oeuilly. C’est là qu’il est blessé le 16 juillet. Il est encore en convalescence lorsque sonne l’armistice, les combats sont terminés pour lui.
Il lui faut toutefois attendre encore six mois avant d’être démobilisé, le 24 mars 1919. Il peut alors rentrer chez lui et reprendre son métier.
Jadis et naguère 