Réformé – Isidore Fages

Isidore Fages est le cousin de mon arrière-grand-père Emile. Après avoir commencé sa vie d’adulte comme tailleur d’habits. Il a effectué son service militaire en tant qu’infirmier, avant de passer dans la réserve. Marié en 1908, il n’a pas d’enfant.

Après avoir grandi en Lozère, et vécu en Savoie au début de son mariage, il s’est installé à Alès (Gard) en 1912. Lorsque la guerre éclate, la mobilisation générale le rappelle à la 16^ème section d’infirmiers militaires de Montpellier. C’est donc là qu’il se rend en ce mois d’août 1914. Il passe les premiers mois de la guerre à ce poste.

Après un an de combats, les pertes humaines commencent à se faire remarquer dans les rangs des soldats français, et Isidore se voit appeler à combattre au 80^ème régiment d’infanterie le 2 septembre 1915.

Cette unité se trouve en Champagne, dans le secteur de la Main de Massiges, avant de passer la fin de l’automne vers la Butte de Tahure.

Détail du parcours pour la réforme – AD 48 R 8188 – Fiche matricule d’Isidore

Le 9 février 1916, Isidore passe au 53^ème régiment d’infanterie. Au printemps, celui-ci combat à Verdun, du côté du fort de Vaux, du ravin de la Horgne et dans le secteur du tunnel de Tavannes. L’été se déroule ensuite en Champagne, vers Ville-sur-Tourbe, le bois d’Hauzy et Maisons de Champagne.

Au début de l’année 1917, c’est vers la Woëvre, du côté des Eparges et de la côte des Hures que combat Isidore. Mais le 9 février, la commission de réforme le déclare inapte un mois. Le 16 mars cette décision est renouvelée pour un mois.

Le 13 août, Isidore est réformé temporaire pour bronchite des sommets : il quitte le front et ‘y reviendra plus. Près d’un an plus tard, en juillet 1918, il reçoit une gratification en lien avec la décision de la commission de réforme. En juillet 1919, sa réforme temporaire est confirmée. Il faut attendre le 16 juin 1920 pour qu’il soit réformé définitivement à 20% pour induration des sommets : ce sont bien ses poumons qui sont atteints. Enfin, le 13 août 1921, sa réforme définitive est confirmée à 30% pour le même motif.

Entre temps, Isidore est rentré chez lui à Alès et a repris le cours de sa vie. Au printemps 1918, sa femme lui a donné un fils. Quelques années plus tard, la famille s’est installée à Anduze (Gard) et Isidore est devenu marchand forain.